Les photos vont suivre...mais juste une réaction à chaud.
C'était donc avant-hier soir, et pour la première fois depuis presque 4 ans je suis à nouveau montée sur un tatami. J'ai rejoint le groupe judo, parmi les différents ateliers, pour me rappeler des sensations. Bon, hé bien, il y a des choses qui s'oublient...réflexes, souplesse... Mais je me suis rappelée que j'aimais le judo.
J'ai été bluffée par Edith, qui nous faisait l'initiation. En partant d'un exercice simple, elle nous dévoilait peu à peu les bases essentielles de la pratique: la souplesse, la sensation, la notion de juste moment...et la respiration! Voilà un aspect dont je ne m'étais jamais préoccupée...
Nous faisons ensuite cercle autour de
Barbara Harel qui nous fait une démonstration de son "spécial" * (sa prise fétiche). C'est un petit gabarit qui déborde d'énergie, elle a unn débit mitraillette et ses yeux pétillent quand elle nous explique qu'avec sa technique "ça part tout seul" et que "c'est jouissif". Une fois, deux fois, un geste parfait. Les arts martiaux, il faut que ce soit beau...**
D'autres disciplines étaient présentées, je ne les oublie pas et certaines m'ont fasciné, j'attends de vous montrer quelques photos pour vous expliquer tout ça. Et une super ambiance!
Je n'aime pas exagérer les différences hommes-femmes mais un fait m'a frappée par contraste. Il m'a tout d'un coup semblé que quand j'étais gamine, les garçons pratiquaient un judo "de force". La souplesse et la coordination disparaissaient derrière une certaine brutalité. C'est quelque chose que je n'ai pas du tout vu, quand je suis arrivée et que des fillettes faisaient des exercices au sol.
Car le judo ne se résume pas à la force musculaire. Quand j'avais 14 ans, un garçon de mon âge aimait soulever les filles pendant les combats pour les garder en l'air: c'est marrant 5 minutes, mais c'était bien une démonstration de force.
Je n'explique pas ça par une quelconque "nature" masculine ou féminine, je pense simplement que les garçons se sentent obligés de montrer leur force physique, dans une situation où les filles acquièrent les mêmes techniques qu'eux. A cause de ces fichus stéréotypes, toujours, de "virilité", etc... Mais pourtant, mon idole à l'époque, c'était un copain plus petit et plus léger que moi, qui n'aurait pas pu me soulever mais qui m'étalait régulièrement d'un fauchage vicieux ou d'une prise d'épaule parfaitement synchronisée. Voilà le vrai judo.
* Yoko-tomoe-nage (on me corrigera si c'est inexact).
** Même si d'après Anna, qui m'a accueilile, le judo n'est pas à proprement parler un art martial. N'empêche que c'est beau à voir.